Traditionnellement elles sont accessibles au public au printemps. Vous trouverez le lien sous l’article pour acheter vos places.
La construction remonte à il y a près de 150 ans sous la houlette de Léopold, mais la première impulsion intervient dès 1817. Le roi Guillaume Ier du Royaume-Uni des Pays-Bas, dont la Belgique fait alors partie, décide d’implanter une orangerie au domaine de Laeken. Encore utilisée aujourd’hui, elle s’érige comme l’une des plus grandes D’Europe à l’époque.
Mais c’est bel et bien à Léopold II que l’on doit l’allure actuelle du site. En 1873, il confie à l’architecte de la cour Alphonse Balat, le professeur de Victor Horta, la construction de la première serre, le Jardin d’Hiver, derrière l’orangerie. Ensuite, durant plus de 20, les extensions s’enchaînent. La dernière, l’Église de fer, est bouclée en 1895.
Pour se rendre aux serres royales de Laeken, il existe plusieurs options de transport :
En voiture :
Voir le plan ci-dessous, ensuite pour vous garer, il faut suivre les panneaux indiquant « Serres Royales » et se garer sur le parking situé à l’avenue du Parc Royal. Le prix du parking est de 2 euros par heure.
En transports en commun :
Il faut prendre le métro ligne 6 jusqu’à la station Bockstael, puis le tram 93 jusqu’à l’arrêt Serres Royales. Le prix du ticket est de 2,10 euros par trajet.
En vélo :
Il faut suivre les pistes cyclables qui mènent au domaine royal de Laeken. Il y a des emplacements pour garer les vélos à proximité des serres royales. Le vélo est un moyen écologique et économique de se déplacer.
Lors de sa nuit de noces, la princesse Louise, fille de Léopold II, s’enfuit du château et se réfugie dans les serres pour éviter une relation sexuelle avec le prince Philippe (qui est en fait son cousin mais ne parlons pas de consanguinité). Elle est ensuite “sauvée” par sa mère, la reine Marie Henriette, qui lui dispense à la hâte une leçon d’”éducation sexuelle”.
C’est l’architecte de jardin britannique John Wills qui est chargé de concevoir les serres. Certains palmiers plantés à l’époque sont encore observables aujourd’hui. Les gigantesques vases colorés ramenés par Léopold II d’Extrême-Orient vers 1865 y sont également toujours conservés. Les orangers, vieux de plus de 300 ans et estimés à plus de 10 000 euros pièces, s’érigent comme d’autres pièces maîtresses.
En 2001, l’incertitude règne quant à l’avenir de ces arbres. Le Premier ministre, Guy Verhofstadt, souhaite à tout prix maintenir “son” sommet européen à Laeken, de sorte que toutes les plantes et tous les arbres de l’orangerie sont déplacés dans les écuries délabrées d’une école militaire. Les arbres souffrent beaucoup de ce déménagement.
À l’origine, on dénombre 130 arbres. Ils ne sont plus que 45 en 1975. Pour tenter d’inverser la tendance, les orangers sont curieusement fertilisés avec des excréments humains de “fabrication royale” pendant un certain temps. Ils sont finalement sauvés en état, extraits de leurs ports et replantés.
Évidemment, les plantes et arbres ne doivent jamais entrer en contact avec le froid glacial. Dans un premier temps, ce sont plus de 40 chaudières à charbon, réparties dans une vingtaine de caves, qui assurent le maintien des températures adéquates. Elles sont actionnées par des dizaines d’hommes qui les surveillent jour et nuit pour qu’elles restent allumées.
Le mazout remplace ensuite le charbon. Quelque 500.000 litres circulent dans les canalisations chaque année. Mais pour réduire les coûts et chauffer de manière beaucoup plus durable, c’est la chaleur résiduelle de l’incinérateur de Neder-Over-Heembeek qui est désormais utilisée pour maintenir les serres à bonne température. Car oui, la Belgique à cette particularité d’avoir un de ses palais Royaux à côté de l’incinérateur de poubelles de Bruxelles.
Outre les pavillons, le public peut également visiter l’atelier de la reine Élisabeth. Les visiteurs n’ont en revanche pas le loisir de parcourir le sous-sol découvert sous le bâtiment dans les années 1990 lors de travaux de rénovation. Selon l’expert royal Mario Danneels, la reine Paola aurait voulu transformer la cave en “appartement”, un pied-à-terre pour le prince Laurent.
“Ce n’était pas habitable. C’était une mauvaise idée, une idée folle”, comment une source proche du palais dans le livre “”Laurent, le pécheur de Laeken”. “Vous n’allez pas mettre un prince dans une cave, n’est-ce pas ?”.
Pour nos amis français, le prince Laurent (très controversé) est le frère du Roi Actuel.
Autre endroit bien gardé des regards indiscrets: la fameuse Eglise de fer. Construite au milieu des années 1930 par le roi Léopold III et elle est ensuite transformée en piscine tropicale. C’est comme un Center Parc, mais authentique”, estime Irène Smets, auteur du livre “Les serres royales de Laeken”. “C’est un bassin dessiné par plusieurs courbes comme une rivière dans la forêt amazonienne. Toutes les belles plantes qui l’entourent donnent une impression de jungle. Et il y a aussi un double tremplin sous cette haute coupole”.
L’ancien superviseur envoyé en prison
Les serres royales ont également fait parler d’elles pour de moins bonnes raisons. En 2006, le fonctionnaire qui supervisait la réparation des serres est condamné à une peine de prison pour corruption. Des entrepreneurs lui remettaient régulièrement une enveloppe contenant des milliers d’euros afin qu’il ne vérifie pas de trop près les travaux effectués. Son collègue contrôleur de la Régie des bâtiments a également été contraint de passer par la case prison.
Les recettes des semaines “portes ouvertes” sont notamment utilisées pour… organiser l’ouverture des serres. Les bénéfices restants sont destinés au Fonds d’assistance de la Reine ainsi qu’à des travaux de restauration et à l’achat d’œuvres d’art pour la Collection royale, propriété de l’État belge. Cette collection comprend des sculptures, des peintures et des meubles destinés à décorer les résidences royales.
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