Les monastères en Bulgarie se comptent au nombre de 160 (161 avant que celui de Gorni Voden eut disparu dans une grande incendie). Ils sont situés pour la plupart en région montagneuse et font partie intégrante du patrimoine bulgare. Les monastères se distinguent par leur beauté architecturale, associée souvent à un cadre enchanteur de la nature environnante.

Les temps pieux sont loin derrière et il n’y a presque plus de moines (à l’exception des grands monastères). On en retrouve un ou deux, accompagnés parfois par un ou deux acolytes, candidats à la vie monacale. Les monastères sont aujourd’hui essentiellement animés par les touristes du weekend, téléphone portable en main. Il existe néanmoins un autre flux, régulier lui aussi mais bien plus modeste, des personnes qui viennent chercher espoir et secours céleste auprès d’une icône miraculeuse ou un moine de renom.

De ce fait, un grand nombre des monastères est dans un piètre état ou tout simplement à l’abandon depuis des années. En revanche, ceux qui perdurent témoignent d’un passé lointain où les monastères étaient des lieux très animés, de véritables centres culturels et épistolaires, où les maîtres artisans purent faire étalage de leur art. Voyez les magnifiques fresques du monastère de Rila, du monastère de Rojen, les iconostases en bois finement sculpté, les belles icônes au cachet si différent du style byzantin.

LES MONASTÈRES ET LE TOURISME
Aujourd’hui, dans certains monastères, les cellules vides des moines sont transformés en modestes chambres d’hôtes pour accueillir les visiteurs en quête de guérison ou quiétude et sérénité. Une seule condition – observer la discrétion. L’effet d’y passer quelques jours est étonnant. Respirer l’air pur, se couper de toute modernité, contempler les paysages environnants – et vous voilà en peau neuve.

Des visiteurs affluent sans cesse aux grands monastères mais si vous choisissez un lieu moins fréquenté comme le monastère Sokolski ou le monastère des Sept trônes dans le Balkan, vous y trouverez tout votre bonheur. Les prix d’hébergement sont symboliques mais la réservation au préalable est quasi impossible. Il faut gérer cela sur place, une fois arrivée. Généralement, en dehors des grandes fêtes religieuses, il reste toujours de la place.